jeudi 23 octobre 2014

"Recettes intimes de grands chefs" de Irvine Welsh



Par la Nordiste,

Pour une passionnée de cuisine, le titre m’a tout simplement séduit, il a titillé mes papilles et mes rêves culinaires. Tu parles, quelle déception ! Ce livre est un ramassis d’injures à chaque page. Sans jouer la petite fille effarouchée, quelle raison a piqué l’auteur pour faire de ce livre la liste la plus exhaustive des jurons recensés dans la langue anglaise ?

Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire. Pour faire simple, Skinner et Kibby travaillent tous les deux dans le même bureau, celui de l’inspection sanitaire d’Edimbourg. Skinner est vulgaire, alcoolique, violent, la caricature d’un voyou. Kibby est timide, précieux, un peu nunuche. Ces deux-là, évidemment, ne se supportent pas. Le piquant de l’histoire ? Au cours d’une soirée, comme par magie, les deux esprits échangent les corps. Voilà donc un Skinner qui se met à penser comme une gamine adolescente et un Kibby qui vire dans le graveleux. La cuisine dans tout ca ? Que nenni mon ami, juste un prétexte pour un mauvais scénario.

Pourquoi ne pas le lire, lui plus qu’un autre ?
  • Car notre connaissance des injures n’a pas besoin d’être autant développée
  • Pour cette non histoire pleine de caricatures grossières
  • Pour éviter que l’auteur croit en un succès littéraire et se remette à écrire
  • Pour lire d’autres oeuvres beaucoup plus intéressantes

"La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt



Par la Nordiste,

Il y a des livres dont on ne se souvient pas la raison de l’achat. Il y a des livres dont on ne regrette absolument pas l’achat. “La vie d’une autre” fait partie de ceux-là.

1988, Marie, 25 ans, fête son premier CDI dans un restaurant parisien. Elle rencontre Pablo, un jeune homme aux traits charmeurs. Cédant à ses avances, elle passe une nuit de folie (il faut le dire) et s’endort au creux de ses bras. Elle se réveille … 12 ans plus tard, toujours dans les bras de Pablo, avec 3 enfants sur les bras. Quelle belle vie idyllique.

Le seul hic … Marie ne se souvient absolument pas de ce qui s’est passé pendant ses 12 ans. Aucun souvenir de ses enfants, de sa vie de couple, de son travail.

Seule, dans le secret, elle va apprendre à vivre comme une épouse et une mère de famille accomplie. Elle manie l’humour et le retournement de situation pour se sortir des impasses de sa mémoire. A la recherche de ses souvenirs et de la raison de son amnésie subite, elle survole la réalité quotidienne avec légèreté et profondeur.

J’ai dévoré ce livre en une toute petite journée, faisant fi de mes obligations parentales et maritales. Je me suis mise à la place de Marie, j’ai eu peur, j’ai aimé comme elle. L’Homme peut en témoigner, (et il ne s’en plaint pas, bien au contraire)comme Marie, j’ai multiplié les moments de tendresse et d’attention.

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Pour voir combien l’Amour n’est jamais acquis et qu’il est à réinventer chaque jour
  • Pour cette belle écriture simple, directe et qui vous emmène dans les confins de votre inconscient sur le ton d’une balade anodine
  • Pour cette recherche atipyque sur notre vie de tous les jours, la routine nous ennuie mais nous sécurise tellement
  • Pour vivre pendant quelques heures “la vie d’une autre”
  • Pour lire !

"44 Scotland Street" de Alexander McCall Smith



Par la Sudiste,

Pat a vingt ans. Cette jeune habitante d’Edimbourg entame sa deuxième année sabbatique…et n’a toujours pas la moindre idée de ce qu’elle va bien pouvoir faire de sa vie. Mais elle est bien décidée à être indépendante.

La voilà donc qui franchit la porte du 44, Scotland Street et s’installe en coloc au dernier étage de ce petit immeuble aux habitants pour le moins éclectiques.

Pour commencer, il y a Bruce, le beau-gosse qui pourrait être le petit ami parfait s’il n’était pas si imbu de sa petite personne et hautain. Alors que le comportement du jeune homme donne à Pat envie de l’étrangler à mains nues, il se pourrait que ses hormones, elles, prennent un tout autre parti.

En face de chez Pat et Bruce, on trouve Domenica, adorable soixantenaire, ethnologue, brillante, courtoise, bavarde et exotique à souhait. Une bouffée d’air frais dans l’existence pour le moins morose de Pat.

Et à qui appartient ce saxophone dont Pat distingue clairement les notes à travers le plancher ? Qui joue donc avec autant de brio ? Non, Pat ne peut décidément pas croire que ce soit Bertie, petit garçon de tout juste 5 ans ! Et pourtant ! Poussé par une mère excessive, convaincue du génie de son fils, Bertie serait-il déjà au bord du burn-out ? Parce qu’en plus du saxo, Irene s’est mise en tête d’enseigner à son fils l’italien, la lecture, les maths, le yoga et bien d’autres choses, lorsque lui-même n’a qu’une envie : jouer au petit train.

C’est tout une flopée d’autres personnages tous très hauts en couleur que nous rencontrons au fil des pages : Matthew, le fils à papa bon à rien, niais et très gentil qui se retrouve bien malgré lui à la tête d’une galerie d’art ; Lou, qui tient le café du coin et est bien résolue à lire touuuus les livres hérités du précédent propriétaire des lieux, alors librairie ; et bien d’autres.

Pourquoi le lire, lui, plutôt qu’un autre ?
  • Parce qu’on adore toutes les couleurs que nous offrent les différents personnages de ce roman.
  • Parce qu’on aime toutes ces petites histoires qui se succèdent, si anodines parfois et pourtant si prenantes.
  • Parce qu’on aime détester Bruce et qu’on adore Domenica et son regard éclairé sur tout et tous.
  •  …
  • Pour lire !

"Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre" de Tetsuko Kuroyanagi



Par la Nordiste, 

Je vous avoue que j’ai encore du mal à retenir le nom de cet auteur, mais aucun mal à retenir cette belle histoire.

Tokyo dans les années 1940. Une petite fille espiègle répondant au doux surnom de “Totto-Chan” découvre sa nouvelle école. Une école particulière où les salles de classe sont dans des wagons, où découvrir la vie est aussi important qu’apprendre à lire. Totto-Chan s’y épanouit entourée de ses camarades, elle grandit, elle murît et elle s’assagit, elle rêve. Totto-Chan découvre aussi que la vie n’est pas toujours rose, qu’il existe des sentiments méchants comme le racisme ou la guerre.
Une belle histoire sur les apprentissages de l’enfance racontée avec nostalgie et tendresse par une Totto-Chan adulte.

Comme beaucoup de livres, nous avons une autre vision des conséquences de la Seconde Guerre Mondiale, vue par les yeux d’une enfant japonaise.

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Pour cette enfance pleine de découvertes
  • Pour une scolarité respectueuse
  • Pour cette histoire pleine de légèreté et de profondeur
  • Pour vivre le Japon loin des mangas
  • Pour lire !

"Sacrée Marie" de Astrid Eliard



Par la Nordiste,

Je ne sais même plus comment j’ai découvert ce livre, j’en ai tellement sur ma liste que je n’ai envie de lire qu’un de plus … Tout ça, c’est de la faute de la Sudiste qui me donne mille et une idées de lecture. Du coup, des livres, j’en ai partout dans la maison, dans la voiture et au travail pour la pause déjeuner.

Ah ! Sacrée Marie ! Marie est une jeune femme mariée à Cornellius, un médecin ne soignant que par ses plantes, qui va s’installer à Vivanon, un tout petit village bien bien perdu dans la campagne française. Marie n’est pas retardée, mais Marie est simple (tiens tiens, nouvelle idée de post sur “Un coeur simple” de Flaubert). Marie vit simplement, docilement sans se poser de questions. Au fur et à mesures des maternités, des rencontres amicales ou téléphoniques, des déconvenues, Marie se rebelle intérieurement, se met à douter des compétences en herboristerie de son mari. Marie vit toujours aussi simplement mais étouffe. Que va-t-elle faire pour revivre ?

“Sacrée Marie” nous raconte l’histoire d’une jeune femme perdue qui se cherche. Sans véritable localisation géographique et temporelle, ce livre s’adresse à tout le monde et chacun peut se mettre à un moment donné à la place de Marie. Une écriture simple et claire qui nous emmène sans nous le dire dans les profonds de l’âme féminine.

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Justement car c’est simple à lire (et beau, et rapide, et limpide)
  • Pour l’histoire de cette jeune femme qui tel un papillon sort seule de son cocon
  • Pour découvrir une nouvelle plume française qui elle aussi se révèle au grand public au fur et à mesure de ses oeuvres
  • Pour se sentir intelligente (oui Marie, soyons honnête, n’est pas futfut)
  • ...
  • Pour lire!

mercredi 8 octobre 2014

"La danse hésitante des flocons de neige" de Sarah Morgan



Par la Nordiste,

Une fois de plus, en faisant mes courses alimentaires et hebdomadaires, j’ai fait un détour par le rayon livres de ma grande surface.
Une fois de plus, en faisant ce détour, je n’ai pu m’empêcher de craquer.
J’ai été attirée par les couleurs de sa couverture, même si je soupçonnais (à tort) un roman à l’eau de rose.

D’un côté, Kayla, une jeune femme vivant à New York. Spécialiste des relations publiques, elle excelle dans son métier et ne vit que pour ça. Point de loisirs. Son pire moment de l’année ? Noël avec toute cette dégoulinade d’amour mielleux, de décorations chargées, d’odeurs chaudes et sucrées de cuisine écoeurantes.
De l’autre côté, son client, Jackson, un jeune homme plutôt hyper sexy, vivant dans le Vermont. Il vient de reprendre la station de ski familiale. Il demande l’aide de Kayla pour développer l’image de la station.
Acceptant le challenge, Kayla se retrouve la semaine de Noël au fin fond des bois à vivre au rythme de cette station familiale. Un choc pour cette citadine. Jackson lui doit jongler entre une famille cassée mais unie, une Kayla froide comme la banquise et le quotidien de la station.
Entre boules de neige, incompréhension entre les générations, magie de Noël et choc culturel, un roman qui vous emmène rêver dans les paysages magiques du Vermont (on aimerait bien aussi le corps sexy de Jackson …)

Alors que je regrettais mon achat en culpabilisant de ne pas avoir pris un livre plus “littéraire”, j’ai passé un agréable moment. Je suis tombée dedans et ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Tous les ingrédients (amour, famille, choc, nature, …) sont réunis pour nous transporter et nous faire vibrer en même temps que les protagonistes.

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Pour apprécier sa famille (la tienne à toi)
  • Pour le glaçon qu’est Kayla (je suis hyper famille et quel choc)
  • Pour rire des chutes en cascade de Kayla (et pas que dans la neige)
  • Pour baver devant le corps de Jackson
  • Pour ce bon moment de lecture où le rêve est sans cesse confronté à la dure réalité
  • Pour lire !

mardi 30 septembre 2014

"Mon année Salinger" de Joanna Smith Rakoff



Par la Sudiste,

C’est assez rare que je lise des romans de la rentrée littéraire dès la rentrée littéraire. Oui, j’ai toujours un temps de retard sur la sortie des livres. Mais cette année, j’ai une super amie normande qui passe son temps à me parler bouquins, alors forcément j’ai plongé. Je me suis fait ma petite wishlist (“petite” c’est juste pour la forme, en vrai il me faudrait des années pour en venir à bout). Bref, en faisant ma chasse aux livres de la rentrée littéraire, j’ai totalement craqué sur “Mon année Salinger” dont j’ai découvert les premières pages sur “My Little Bookclub”.

Joanna Rakoff, aspirante écrivaine, a la petite vingtaine dans les années 90. Elle vient de finir ses études et se retrouve plongée dans la vie active new-yorkaise: job de bureau dans une agence littéraire vieillotte, petit appart à peine salubre, mini budget… Rien de bien folichon, pas facile de découvrir la vie d’adulte loin du confort financier et matériel du giron parental.

La vie à “L’Agence” semble bien morne à Joanna. Elle passe ses journées à taper des lettres, enregistrées sur dictaphone par sa patronne, sur une antique machine à écrire, dans un bureau comme figé dans les années 50. En plus, sa chef semble n’avoir qu’une obsession: un certain “Jerry”. Joanna ne doit surtout pas transmettre de courrier à Jerry, elle ne doit lui poser aucune question, elle ne doit répondre à aucune sollicitation le concernant et lorsque, dans de très rares occasions, elle l’a au téléphone, elle ne doit surtout surtout pas l’importuner.

Je n’ai jamais lu aucun livre de Salinger (honte à moi? Sûrement!) mais grâce au récit de Joanna Smith Rakoff, j’ai l’impression de le connaître, de connaître ses oeuvres, ses personnages. Elle m’a donné envie de le lire, parce qu’il l’a touchée elle, et que moi, je me reconnais en elle. Elle a quasiment le même âge que moi, j’ai l’impression d’avoir traversé la même phase “perdue dans la grande ville/fauchée/appart minable/seule au milieu de la foule”. Elle est, comme moi, amoureuse de livres, de littérature, d’écriture. Elle me parle, cette fille pourrait être ma meilleure amie, elle pourrait être moi il n’y a pas si longtemps. Je sais ce qu’elle pense, je sais ce qu’elle ressent et du coup, moi aussi je veux lire Salinger, moi aussi je veux m’identifier à Franny, moi aussi je veux découvrir “L’attrape-cœur” avec plusieurs années de retard.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre?
  • Pour découvrir ce personnage qu’était J.D. Salinger et vivre ses oeuvres
  • Pour découvrir l’histoire d’une jeune femme cultivée qui glisse doucement vers l’âge adulte
  • Pour être transporter dans un univers où rien n’importe plus que les livres
  • Parce que le style de Joanna Smith Rakoff est un ravissement sans fioriture débordant d’honnêteté, de simplicité et de délicatesse
  • Pour lire!

"Bonjour Tristesse" de Françoise Sagan



Par la Nordiste,

Je me suis enfin décidée à lire "Bonjour Tristesse" le jour des 10 ans de la mort de Françoise Sagan, donc ... le 24 septembre 2014.

Honnêtement, je pense l'avoir fini le 26 septembre ... 2014 (tu t'attendais à quoi ?)

Françoise Sagan a écrit cette œuvre littéraire à 18 ans, moi je dis Chapeau !

Cécile est une jeune fille de 17 ans, sortie depuis 2 ans de pension. Elle passe son été dans une station balnéaire méditerranéenne avec son père et sa compagne du moment. L'ambiance est bonne. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, quand il veut, avec qui il veut. Cécile alterne donc grille-pain sur la plage, baignade dans une mer calme et solitaire, longues heures à ne penser à rien. Son père, pour une raison inconnue,  invite à rejoindre ce trio bohème, une ancienne amie de feu sa mère, Anne. Anne est intelligente, pimpante, stricte, mène une vie structurée. Anne plombe l'ambiance et oblige Cécile à bachoter pour son rattrapage du bac. Quand son père lui annonce son mariage avec Anne, Cécile met en marche un plan machiavélique avec Elsa l'ancienne compagne de son père et un jeune homme rencontré sur la plage. Son but ? Faire comprendre à son père que Anne la sophistiquée ne lui convient pas ...

Entre réflexions sur soi, plan machiavélique amoureux, ambiance lourde, Françoise Sagan nous entraîne dans un huis-clos où l'on ne sait qui en ressortira vainqueur.

Ce qui compte n'est pas la fin de l'histoire en soi, mais le cheminement intellectuel de Cécile.
Avec une écriture simple mais profonde, Françoise Sagan a écrit un best seller à seulement 18 ans !

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour le cheminement intellectuel de Cécile qui passe de mollusque à jeune femme
  • Pour ce huis clos amoureux où la tension est à son comble entre les protagonistes
  • Pour comprendre comment en 150 pages, Françoise Sagan est devenue une auteur reconnue
  • Pour vivre une relation compliquée entre le père et la fille
  • ...
  • Pour lire !

"Seules les traces font rêver" de Patrick Poivre d'Arvor



Par la Nordiste,

Choisir un livre juste pour le titre, ça c'est fait.

Dévorer ce livre, c'est fait aussi.

Dans ce livre, point d'intrigue, point de début, point de fin.

366 pages où Patrick Poivre d'Arvor nous livre sa vie, ses innombrables rencontres avec les grands et les petits de ce monde.

PPDA se révèle au travers de ses rencontres ou de ses pertes. Nous y découvrons un homme sensible, un homme ouvert, un homme juste, un homme blessé par la vie.

Du Dalaï Lama à François Hollande, en passant par Mère Térésa, Blaise Cendrars, Jean-Marie Le Clézio, Bernadette Chirac, le Commandant Cousteau, Florian, ... PPDA dresse mille et un portraits justes de toutes ces personnalités. Il a un regard vif sur le monde d'aujourd'hui. Plus que le journaliste, c'est l'Homme de Lettres qui nous raconte sa vie et qui se sait chanceux de toutes ces rencontres qui l'ont changé.

Pour la dévoreuse de livres que je suis, point de jalousie mais juste une envie de pouvoir rencontrer un jour tous ces grands qui me transportent au fil des pages, à commencer par PPDA.

Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?

  • Pour découvrir PPDA autrement qu'en présentateur de journal télévisé
  • Pour découvrir (je n'ai pas de synonymes en tête) mille et un portraits de personnes qui ont changé notre monde un jour ou toujours
  • Pour son style vif, nostalgique mais jamais mélancolique
  • Pour changer des policiers ou de la comédie
  • Pour lire !

mercredi 24 septembre 2014

"Jane Eyre" de Charlotte Brontë




Par la Sudiste,

Comme une bonne centaine de millions de personnes à travers le monde, j’ai lu Twilight. Et comme une majorité de ces lecteurs, j’ai rebondi en lisant « Les Hauts de Hurlevent » d’Emily Brontë. Et j’en suis venue à sa sœur, Charlotte Brontë et son roman phare « Jane Eyre ». Comme une majorité de cette majorité de lecteurs ? Ca, je ne sais pas, mais je l’imagine aisément. Je l’imagine aisément, parce que lorsque l’on pénètre l’univers des sœurs Brontë (je me réserve Anne pour très bientôt), on ne veut pas en sortir, et on en veut toujours et encore plus.

Jusque là, Charlotte est ma préférée. J’ai adoré Jane Eyre, cette petite orpheline recueillie par une tante à qui on n’a pas laissé le choix et qui s’en serait bien volontiers passé. Jane est ainsi élevée avec ses cousins mais a toujours été considérée comme un être inférieur. Souffre-douleurs de ces affreux petits bourgeois (tante comprise), la petite Jane finit par craquer à l’âge de 10 ans après qu’une punition lui ait valu une syncope, se rebellant ouvertement contre sa tutrice. Et la voilà partie pour un pensionnat de jeunes filles : Lowood. Là-bas, elle se fait une amie et se prend d’affection pour la bienveillante Miss Temple, supérieure du pensionnat, qui le lui rend bien. La vie du pensionnat évolue, les conditions s’améliorent considérablement après une affreuse épidémie de tuberculose et Jane reçoit une très bonne éducation. Elle fera à Lowood ses premiers pas d’enseignante.

Mais, elle désire prendre son envol. La voilà donc qui se retrouve au service de M. Rochester, dont la laideur et le caractère taciturne le rend franchement inquiétant (je pense que j’aurais facilement été terrifiée face à un tel bonhomme), devenant la gouvernante de la petite Adèle. Peu à peu, elle apprend à connaître son maître dont elle finit par tomber follement amoureuse. Mais plusieurs obstacles se dressent entre eux. D’abord, la grande différence de classe sociale entre eux mais surtout les terribles secrets dissimulés dans le manoir de Thornfield.

Pour la suite, je vous laisserai le soin de la découvrir par vous-même.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Pour l’ambiance qui se dégage du roman : en quelques pages, on se trouve plongé dans une campagne anglaise, froide, sombre et venteuse. A lire l’hiver, avec un plaid, un feu de cheminée et un chocolat chaud.
  • Pour le style hypnotique de Charlotte Brontë
  • Pour le caractère fier et très digne de Jane
  • Parce que c’est un magnifique roman, une magnifique histoire d’amour, magnifiquement bien écrite
  • Pour lire

"Les allumettes suédoises" de Robert Sabatier




Par la Nordiste,

Encore une découverte littéraire grâce à Bonne-Maman ... ce que je peux lire tous les étés en Sologne ...
Je pense que c'est le premier livre où j'ai réussi à pleurer avant la 10ème page. Livre ou film, je suis une vraie madeleine mais je ris rarement.

Olivier a 8 ans, une Maman mercière. Un matin, Maman ne se réveille pas, Olivier est orphelin. Olivier se retrouve transbahuté dans un monde de grands, dans un monde inconnu où il ne trouve pas sa place, où on le pose là comme un vulgaire paquet de linge sale.
Olivier est d'abord recueillit par Albertine la voisine et continue à vivre paisiblement avec ses copains dans son quartier. Puis ce sont de vagues cousins Elodie et Jean qui le prennent contre leur gré. Malgré tout, Olivier continue à vivre dans son quartier et nous raconte ses milles et unes anecdotes avec Bougras, Mac, Mado, ... Un enfant perdu au milieu d'un océan d'adultes et qui se raccroche à la moindre branche amicale.

La fin du livre annonce le début du second ... Olivier atterrit de façon durable chez son Oncle ... Fin de l'enfance ... Fin de la Rue ...

Robert Sabatier nous raconte l'enfance d'Olivier mais il nous parle de son enfance sur la Butte. Une enfance où les soucis n'existaient pas, une enfance pleine de rêves ensoleillés, une enfance où la rue est ton amie et t'aide à avancer dans la vie. Une enfance teintée de nostalgie.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Car "Les allumettes suédoises" est le premier tome de la Sage d'Olivier, une sage pleine de sentiments et de vie
  • Pour cette œuvre magnifique qui peut te faire pleurer à chaque coin de page
  • Pour découvrir une de mes nombreuses Madeleine de Proust
  • ...
  • Pour lire !

"Les Contemplations" de Victor Hugo




Par la Nordiste,

Ah Victor Hugo, un de mes auteurs préférés. Un génie littéraire dans tous les genres : roman, poésie, théâtre, ...
En classe de seconde, Mademoiselle Cren (encore elle !) nous demande de faire une fiche de lecture sur un recueil de poésie. J'ai choisi les Contemplations car Bon-Papa nous récitait régulièrement le XIVème poème du Quatrième livre :

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."

Qui n’a jamais entendu ce magnifique poème ?
Oui c’est un poème d’amour …
Non ce n’est ni pour sa femme, ni pour sa maîtresse …
Oui c’est pour sa fille, Léopoldine
Oui, elle est morte (noyée lors de son voyage de noces, c’est balot)
Non ce n’est pas rébarbatif même si c’est de la poésie
Oui, tout le recueil est une immense déclaration d’amour et de souvenirs à Léopoldine (la fifille à son papa)
Non, vous n’êtes pas obligés de tout lire d’une seule traite
Oui c’est un classique de la littérature française
Non, personne ne vous demande d’apprendre ce poème par cœur (quoi que …)

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Pour une fois l’amour exprimé est paternel et pas uniquement amoureux ou sexuel
  • Pour lire au moins un poème connu de tous par son émotion, par ses mots, par sa syntaxe
  • Pour voir Victor Hugo en père et pas que en écrivain ou en homme politique
  • Pour lire !

"Un sac de billes" de Joseph Joffo




Par la Nordiste,

Découvert grâce à Bonne-Maman, je tiens particulièrement à ce livre car avec lui je peux oser imaginer ce qu'ont vécu nos grands-parents pendant la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai rencontré 15 ans plus tard Joseph Joffo au salon « Etonnants Voyageurs » de St Malo. Je lui ai demandé de dédicacer le livre à Bonne-Maman, pour les milliers de découvertes littéraires que je lui dois.

Joseph Joffo est un petit parisien de 10 ans qui vit paisiblement avec son frère Maurice 12 ans et ses parents. Papa est coiffeur, Maman à la maison. Joseph nous raconte sa vie insouciante de petit garçon, ses copains d'école, ses parties de billes, ... Joseph nous raconte aussi l'étoile jaune cousue, le racisme, l'amitié entre gamins. Puis arrive la fuite de Paris pour ... Nice, Menton, la liberté. De péripéties en cachettes, de mensonges en découvertes, nous suivons l'itinéraire de deux enfants que la guerre n'épargne pas mais qui gardent malgré tout cette force : l'enfance.

"Un sac de billes" fait partie des livres que tout un chacun devrait avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Quand je n'arrive pas à me décider sur le choix d'une lecture, je me replonge pour une énième fois dans "Un sac de billes". Je pleure devant tant de cruauté, devant tant de pertes inutiles. Je suis charmée par l'innocence et l'espièglerie bon enfant de Joseph et Maurice. Je suis admirative de leur courage et de leur force. Je suis respectueuse envers toute cette génération. Je redeviens cette petite fille de 10 ans qui est tombé dans ce sac de billes grâce à une grand-mère aux milles et un livres.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour vivre la Seconde Guerre Mondiale au travers des yeux d'enfants
  • Pour lire un best-seller
  • Pour lire un classique avant qu'il ne vous soit imposé en classe
  • ...
  • Pour lire !

vendredi 19 septembre 2014

Le coloriage pour adultes



A moins de vivre dans une grotte depuis plusieurs mois, vous n’avez pas pu passer à côté. Le coloriage pour adultes, c’est LA nouvelle tendance.

On en vante partout ses mérites anti-stress. Il en existe des dizaines, des centaines de sortes : inspiration zen, jardins, mandalas comme quand on était petits. Ils sont partout, dans toutes les vitrines de librairie.
Et je les ai testés !

J’ai craqué pour un cahier inspiration jardin, tout plein de jolies fleurs, de feuilles aux formes arrondies ou complexes, toutes bourrées de microscopiques détails à colorer selon mon envie et mon humeur. Je me suis équipée de chouettes feutres stabilo à mine hyper fine et me voilà partie. Bon, je me la joue hyper girly et coloré, à coup de rose, bleu turquoise, jaune et orange.



Et j’accroche direct. Je m’use un peu mes petits yeux de myope sur les touts petits dessins mais j’adore. J’en fais au bureau (pendant la pause dej’, hein !), devant la télé, dans le lit avant de me coucher… Et ce qui est terrible c’est que oui, ça fonctionne. Pendant quelques minutes, je me concentre tellement à ne pas déborder, à réfléchir à quelle couleur coordonner avec mes beaux pétales mauve que j’en oublie tout le reste. Adieu le stress, l’anxiété, la fatigue ou la déprime, je m’évade et j’adore ça.

Un seul mot pour cette nouvelle tendance : addictive !

Succombez, je vous promets que vous ne regretterez pas ;)


jeudi 18 septembre 2014

"Le Petit Prince" d'Antoine de St Exupéry




Par la Sudiste,

Rares sont les livres qui grandissent avec nous. Je parle de ces livres que l’on lit à 8 ans, comme à 20, 30 ou 80 ans. Je parle de ces livres qui se révèlent à nous sous un nouveau jour à chaque lecture. Je parle de ces livres dans lesquels nous trouverons toujours une réponse à nos questions, à nos tourments, qui nous accompagnent au fil des évènements de notre vie.

Il y a cependant un livre. Que je chérie depuis toujours. Que je découvre à chaque fois. Qui me rappelle l’enfance sans jamais m’infantiliser. Qui m’apporte la paix quand mon esprit s’agite, qui me ramène à la petite fille en moi, qui me permet de prendre les bonnes décisions quand je doute.
Ce livre, c’est « Le Petit Prince », d’Antoine de St Exupéry.

Lisez-le enfant, vous découvrirez un merveilleux conte, plein de tendresse, d’innocence et de poésie. Lisez-le adulte, vous prendrez une belle leçon philosophique qui vous plongera dans la quête de votre âme d’enfant. Quand vous doutez, « Le Petit Prince » vous rappelle ce qui est vraiment important dans la vie. Laissez-le parler à votre cœur, chérissez votre âme d’enfant, ne devenez jamais un adulte qui ne sait plus rêver et se laisse perdre dans les turpitudes du quotidien. Réapprenez à voir le mouton dans la boite, l’éléphant dans le boa et la magie dans les yeux de vos enfants.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Pour regarder notre effroyable monde d’adulte avec des yeux d’enfants
  • Pour sauvegarde cette petite parcelle enfantine qui subsiste dans notre cœur, celle qui nous donne envie de sauter dans les flaques, de faire craquer les feuilles mortes sous nos bottes ou qui nous pousse à toujours croquer nos Petits Lu en commençant par les coins
  • Pour faire un break dans notre vie qui file à 1000 à l’heure
  • Pour nous rappeler les vraies valeurs de la vie : l’amour, le bonheur, l’amour, l’amour, toujours l’amour. Et la tendresse.
  • Pour apprendre à dessiner un mouton. Ou un boa.
  •  …
  • Pour lire !

"Le mystère Sherlock" de J.M. Erre




Par la Sudiste,

Prenez dix universitaires totalement passionnés par Sherlock Holmes au point d’en avoir fait un véritable sujet d’études : l’holmésologie. Prenez un enjeu de taille : l’attribution de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne, attribuée par le père fondateur du mouvement, un brin gâteux. Ajoutez une jeune journaliste sous couverture. Enfermez ce beau monde nourri aux romans policiers dans un chalet suisse coupé du monde suite à une avalanche. Et vous obtenez un polar palpitant, grinçant d’humour noir, bourré de jeux de mots, de calembours et de réparties cinglantes (et sanglantes).

J.M. Erre nous offre avec « Le Mystère Sherlock » un parfait polar façon Cluedo. Qui donc a tué Rodriguez dans l’escalier ? Et où est donc passé le Professeur Gluck ? Où sont les armes du crime ? Qui est le prochain sur la liste? Et les interrogations se multiplient aussi vite que la liste des coupables potentiels s’amenuise.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Parce qu’avec ce genre de bouquin, ce n’est plus de la lecture, c’est du plaisir à l’état pur
  • Pour se dépoussiérer les neurones et se la jouer détective amateur
  • Pour les dialogues loufoques
  • Pour lire !

"Comme un roman" de Daniel Pennac




Par la Nordiste,

Tout le monde connaît Daniel Pennac avec sa série magnifique sur la famille Malaussène (post à venir).

Mais qui connait cette œuvre, ni roman, ni essai philosophique, juste un très beau plaidoyer sur la lecture?

Commençons tout de suite par un extrait pour mieux vous expliquer ce livre:
" Les droits imprescriptibles du lecteur
  1. Le droit de ne pas lire
  2. Le droit de sauter des pages
  3. Le droit de ne pas finir un livre
  4. Le droit de relire
  5. Le droit de lire n'importe quoi
  6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
  7. Le droit de lire n'importe où
  8. Le droit de grappiller
  9. Le droit de lire à voix haute
  10. Le droit de nous taire"

Ici Daniel Pennac s'adresse à nous comme à ses élèves. Oui Daniel Pennac est professeur de français et je mentirais si je vous disais que je n'ai jamais rêvé de l'avoir comme professeur.
Daniel Pennac s'adresse à nous, non pas pour nous exhorter à lire mais tout simplement pour nous réapprendre à lire avec plaisir, pour le plaisir.

Oui la lecture ne doit pas être une corvée, ni un exercice réalisé avec des pieds de plombs. La lecture doit être un plaisir. Elle doit nous transporter. Encore faut-il que nous nous laissions transporter.

Rempli d'anecdotes, rempli de conseils distillés sur le ton de l'amitié, Daniel Pennac nous réapprend un des fondamentaux de la littérature.

Il n'y a pas de fin à ce livre car il n'est que le commencement d'une longue aventure livresque ...

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour réapprendre que lire est un pur plaisir
  • Pour rentrer pendant 200 pages dans la tête d'un prof de français
  • Pour pouvoir offrir ce livre à tous les professeurs de français et de littérature ... on ne sait jamais
  • ...
  • Pour lire !


Par la Sudiste,

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré lire. Sauf les bouquins imposés à l’école ; ceux-là, je les détestais ! Sûrement plus par principe qu’autre chose. Je ne supportais pas que l’on m’impose un livre, je ne supportais pas qu’on me dise quand le lire (surtout quand j’avais encore une liste de 10 bouquins minimum que je voulais lire, moi personnellement) et je supportais encore moins qu’on m’impose l’analyse que j’étais censée en faire.

Je les ai tous rejetés en bloc, jusqu’au jour où, en seconde, mon prof de français nous a demandé de lire « La Fée Carabine » de Pennac. Bon, le titre avait l’air sympa, et j’adorais mon prof…j’avais envie de faire confiance ! Et je n’ai pas eu tort. Pennac n’aura eu besoin que de quelques pages et de transformer un mec en fleur pour faire de moi une inconditionnelle.

Et dans ma boulimie pennacienne, j’ai bien entendu lu « Comme un roman ». J’ai toujours eu un tas de manies de lectrice que je pensais inavouables. Pennac m’a décomplexée : oui, j’ai le droit de commencer un livre par la dernière phrase ; oui, j’ai le droit de sauter les descriptions quand je sature ; oui, j’ai le droit de rapidement balayer des yeux les pages qui suivent celle que je suis en train de lire, juste pour voir si mon personnage préféré va faire une apparition ; non, je ne suis pas obligée de finir un bouquin si je ne l’aime pas ; et oui, je peux avouer que j’aime tellement Twilight que j’ai lu les 4 tomes au moins 10 fois.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Et ben finalement, non, vous n’êtes pas obligé de le lire : vous pouvez le feuilleter, le dévorer, ne lire que quelques pages…ou juste la fin, ou vous en servir de repose-tasse à thé.
  • Pour vous décomplexer de vos habitudes de lecture
  • Pour apprendre que vous n’êtes pas obligé d’écouter, apprendre et régurgiter tels quels les arguments de votre prof de français, et que vous avez le devoir de réfléchir par vous-même
  • Pour comprendre que vous n’êtes pas obligés d’interpréter un lire, vous pouvez le lire et l’aimer juste pour ce qu’il est, littéralement.
  • Pour lire…ou pas !

mercredi 17 septembre 2014

"Un avion sans elle" de Michel Bussi




Par la Nordiste,

Eté 2013, je vais rendre visite à ma marraine à Toulouse. Elle lit un livre, elle lit ce livre. Je repars avec.

Depuis 18 ans, Crédule Grand-Duc, détective de seconde zone, engagé par la famille De Carville se pose une seule et même question : qui est cette petite fille trouvée le 23 décembre 1980 lors d'un crash d'avion dans le Jura ? Emilie Vitral ? Lyse-Rose de Carville ? Elle s'appelle Emilie Vitral sur décision de justice mais sans véritable conviction ni preuve. 18 ans de vaines recherches. Alors qu'il referme son dossier, un premier flash (de génie) lui apparaît avec la réponse. Le deuxième flash (plus agressif le flash du couteau) le tue.
Peu après, Emilie disparaît. Où est-elle ? Qui est-elle ?
Marc, son frère, (un peu amoureux le frérot) part à la recherche de sa soeur et de la vérité.
Attention, la vérité vous attend n'importe où et peut faire mal ... Méfiance

573 pages haletantes où le passé se mêle au présent, où les bons sont peut-être aussi les méchants, où la vérité joue avec nos nerfs
573 pages prenantes où chaque indice nous aide et nous emmêle un peu plus
573 pages qui s'avalent comme un rien

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de tous ces indices emberlificotés
  • Pour lire un policier avec une fin pas malheureuse (je n'en dirai pas plus)
  • Pour découvrir que les professeurs universitaires ne sont pas que poussiéreux et soporifiques
  • ...
  • Pour lire !

mardi 16 septembre 2014

"Le Visiteur" de Eric-Emmanuel Schmitt




Par la Nordiste,

J'ai découvert cette pièce, une des premières d'Eric-Emmanuel Schmidt, en regardant une émission à laquelle il participait. Pour tout vous dire, "La parenthèse Inattendue" sur France 2.

Eric-Emmanuel nous "avouait" l'émotion qu'il avait à en parler à chaque fois car c'était un peu son histoire.
Nous sommes en Allemagne, un soir d'avril 1938. La guerre n'est pas encore déclarée dans l'Europe mais l'Allemagne - principalement la communauté juive - subit déjà une pression politique et religieuse. Sigmund Freud passe une soirée paisible avec sa fille Anna. Alors qu’elle est partie se coucher, un Inconnu se présente à Freud. A partir de cet instant commence un dialogue entre Freud (athée et scientifique) et Dieu. Très vite, nous avons l'impression que c'est Freud qui se trouve sur le divan et Dieu qui le psychanalyse. Un dialogue improbable ancré dans la réalité.

Grâce à Freud et à l'Inconnu, c'est notre volonté de croire ou de ne pas croire qui se pose. Ai-je pris la bonne décision ? Ai-je raison ? Une œuvre théâtrale en un seul acte mais qui entraîne moult questions.

Pourquoi le lire, lui, plus qu'un autre ?
  • Justement pour ce dialogue improbable entre Freud et Dieu
  • Pour découvrir ce grand auteur français dans un registre où il est moins connu
  • Pour s'amuser de la résistance sans faille de Freud qui remet tout en question, sauf ce dialogue avec un Inconnu qu'il appelle Dieu ... oups 
  • ...
  • Pour lire !

lundi 15 septembre 2014

"Fœtus et fœtus" de Wayne





Par la Nordiste,

Mais oui, il n'y a pas que Balzac ou Hugo (mais je ne vous en ai pas encore parlé ... je vais vite y remédier) dans la vie.
Il y a aussi des livres plus légers.
Dans cette catégorie de livres légers mais pas neuneu, il y a un OVNI : "Fœtus et fœtus"
Racontée en planches de bande dessinée, nous suivons l'évolution de Louis et Karl, des jumeaux bien au chaud dans le ventre de leur mère. Jumeaux mais opposés en tout point. L'un est hystériquement joyeux, l'autre maladivement taciturne. Durant 9 mois, ils découvrent avec philosophie et humour (plus ou moins sarcastique) la vie, les relations humaines, la famille, la musique, la bouffe de Maman ...
Un délicieux moment qui nous détend.



Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?
  • Car aucun livre n'a jamais abordé la psychologie fœtale
  • Pour changer des livres poussiéreux de la littérature classique
  • Pour rire de la grossesse et des sautes d'humeur de Madame
  • Pour lire !

vendredi 12 septembre 2014

"Mary Poppins" de P.L. Travers




Par la Nordiste,

Et bien oui ! Mary Poppins ne sort pas uniquement de l'imagination de Walt Disney.
Mary Poppins est avant tout un livre pour enfant.

Je l'ai découvert il y quelques mois, avant j'étais aussi ignorante que vous.

Suite à la démission d'une énième gouvernante chez les Banks, Monsieur fait paraître une annonce demandant une nouvelle gouvernante à fort potentiel. En même temps, pas facile de gérer jour et nuit 4 adorables petits diablotins : Jane, Michaël et les jumeaux John et Barbara.

Et voilà que leur tombe du ciel une gouvernante stricte mais douce, énigmatique et enjouée.
Nous redécouvrons l'histoire de Mary Poppins, les rêves qu'elle apporte, la magie qu'elle transporte, les leçons qu'elle divulgue aux petits et aux grands.

J'ai découvert Mary Poppins sous un autre visage, un visage moins niannian et plus réaliste. J'aime encore plus Mary Poppins.

Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?
  • Pour découvrir Mary Poppins, la vraie
  • Pour mieux apprécier le film de Walt Disney
  • Pour partager un moment convivial avec ses enfants
  • Pour rester un enfant
  • ...
  • Pour lire !

jeudi 11 septembre 2014

"Une seconde avant Noël" par Romain Sardou




Par la Nordiste,

Autant le dire tout de suite pour ne pas avoir à revenir dessus. Oui , Romain Sardou est le fils du chanteur Michel Sardou. Et alors ??

Laissons le père et revenons au fils ...

Harold Gui est un jeune garçon orphelin de 9 ans qui survit péniblement dans un orphelinat glauque, sombre, sans humanité, au nord de l'Angleterre. Harold est notre Oliver Twist dans ce roman teinté d'une forte inspiration dickensienne. Mais Harold est voué à un destin exceptionnel. Sans rien demander, il a été désigné volontaire par une équipe de fées, elfes et tout un tas de créatures magiques pour ... sauver Noël, rien que ça ! Les anges sont-ils devenus fous ? Après tout, cela fait juste 1000 ans qu'ils ont déguerpi de la Terre et s'ont partis pour d'autres cieux plus cléments. Un peu déconnectés de la réalité les Sages ... Pendant que tout va de mal en pis pour Harold, Balbeck l'émissaire des Sages arrive enfin sur Terre pour choisir et emmener Harold. Vous imaginez une telle mission menée par un enfant paumé de 9 ans et un génie un peu beaucoup gauche ? La partie ne semble pas gagnée. Et pourtant ! Sauver Noël, créer une myriade de jouets, lister tous les enfants de la terre ? Un jeu d'enfant quand on est aidé d'une armée de sympathiques lutins, enfin presque un jeu d'enfant ...

"Une seconde avant Noël" est un mélange de Dickens avec une touche de magie, c'est la sombre réalité de Dickens mais avec une bougie lumineuse à chaque page. Un petit bijou.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour découvrir que chaque famille peut avoir plusieurs talents (et quel talent que celui du fils !)
  • Que Noël n'est pas que commercial
  • Que Dickens a un fils littéraire
  • Pour réaliser combien la méchanceté sans cœur des adultes est déconnectée de la magie de l'enfance
  • ...
  • Pour lire !