Par la Nordiste,
Tout le monde connaît Daniel Pennac avec sa série magnifique
sur la famille Malaussène (post à venir).
Mais qui connait cette œuvre, ni roman, ni essai
philosophique, juste un très beau plaidoyer sur la lecture?
Commençons tout de suite par un extrait pour mieux vous
expliquer ce livre:
" Les droits imprescriptibles du lecteur
- Le droit de ne pas lire
- Le droit de sauter des pages
- Le droit de ne pas finir un livre
- Le droit de relire
- Le droit de lire n'importe quoi
- Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
- Le droit de lire n'importe où
- Le droit de grappiller
- Le droit de lire à voix haute
- Le droit de nous taire"
Ici Daniel Pennac s'adresse à nous comme à ses élèves. Oui
Daniel Pennac est professeur de français et je mentirais si je vous disais que
je n'ai jamais rêvé de l'avoir comme professeur.
Daniel Pennac s'adresse à nous, non pas pour nous exhorter à
lire mais tout simplement pour nous réapprendre à lire avec plaisir, pour le
plaisir.
Oui la lecture ne doit pas être une corvée, ni un exercice
réalisé avec des pieds de plombs. La lecture doit être un plaisir. Elle doit
nous transporter. Encore faut-il que nous nous laissions transporter.
Rempli d'anecdotes, rempli de conseils distillés sur le ton
de l'amitié, Daniel Pennac nous réapprend un des fondamentaux de la
littérature.
Il n'y a pas de fin à ce livre car il n'est que le
commencement d'une longue aventure livresque ...
Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
- Pour réapprendre que lire est un pur plaisir
- Pour rentrer pendant 200 pages dans la tête d'un prof de français
- Pour pouvoir offrir ce livre à tous les professeurs de français et de littérature ... on ne sait jamais
- ...
- Pour lire !
Par la Sudiste,
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré lire.
Sauf les bouquins imposés à l’école ; ceux-là, je les détestais !
Sûrement plus par principe qu’autre chose. Je ne supportais pas que l’on m’impose
un livre, je ne supportais pas qu’on me dise quand le lire (surtout quand j’avais
encore une liste de 10 bouquins minimum que je voulais lire, moi personnellement)
et je supportais encore moins qu’on m’impose l’analyse que j’étais censée en
faire.
Je les ai tous rejetés en bloc, jusqu’au jour où, en seconde, mon prof de français nous a demandé de lire « La Fée Carabine » de Pennac. Bon, le titre avait l’air sympa, et j’adorais mon prof…j’avais envie de faire confiance ! Et je n’ai pas eu tort. Pennac n’aura eu besoin que de quelques pages et de transformer un mec en fleur pour faire de moi une inconditionnelle.
Et dans ma boulimie pennacienne, j’ai bien entendu lu « Comme
un roman ». J’ai toujours eu un tas de manies de lectrice que je pensais
inavouables. Pennac m’a décomplexée : oui, j’ai le droit de commencer un
livre par la dernière phrase ; oui, j’ai le droit de sauter les
descriptions quand je sature ; oui, j’ai le droit de rapidement balayer
des yeux les pages qui suivent celle que je suis en train de lire, juste pour
voir si mon personnage préféré va faire une apparition ; non, je ne suis
pas obligée de finir un bouquin si je ne l’aime pas ; et oui, je peux
avouer que j’aime tellement Twilight que j’ai lu les 4 tomes au moins 10 fois.
Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
- Et ben finalement, non, vous n’êtes pas obligé de le lire : vous pouvez le feuilleter, le dévorer, ne lire que quelques pages…ou juste la fin, ou vous en servir de repose-tasse à thé.
- Pour vous décomplexer de vos habitudes de lecture
- Pour apprendre que vous n’êtes pas obligé d’écouter, apprendre et régurgiter tels quels les arguments de votre prof de français, et que vous avez le devoir de réfléchir par vous-même
- Pour comprendre que vous n’êtes pas obligés d’interpréter un lire, vous pouvez le lire et l’aimer juste pour ce qu’il est, littéralement.
- …
- Pour lire…ou pas !
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