dimanche 31 août 2014

"Le Père Goriot" d'Honoré de Balzac



Par la Nordiste,

Ah Mademoiselle Cren, je vous aime ! Professeur de français durant mon année de seconde.
Contre toute attente, contre tout a priori, elle a réussi avec une phrase à me faire aimer Balzac, à me faire dévorer le Père Goriot,
"... une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style ..."
Cette phrase est ma petite madeleine de Proust. J'entends encore Mademoiselle Cren nous dire que le son "s" est omniprésent dans cette phrase car on entend le facétieux écrire sur cette toile cirée dégoûtante.

Oui Balzac aime les descriptions, mais elles ne sont pas rébarbatives. Quand on les écoute, on sent l'ambiance, l'odeur de la pièce. On entre complètement dans son œuvre.

Le Père Goriot est un père qui aime aveuglement ses 2 filles, qui se fichent éperdument de lui mais pas de son argent. (Je me les suis toujours représentées comme Javotte et Anastasie, les belles-sœurs de Cendrillon). Pour financer les frasques amoureuses et le train de vie de nouvelles bourgeoises arrivistes, il leur donne tout son argent, quitte à s'appauvrir et à réduire ses appartements. Nous voyons la descente sociale du père pour la montée sociale des deux sœurs. La fin de l'histoire n'est pas heureuse mais malgré tout, on se prend d'affection pour ce père et on en vient à détester ses 2 filles qui ne le méritent pas.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?

  • Pour se vanter d'avoir terminé au moins un Balzac
  • Pour découvrir cet univers balzacien aux milles et un personnages
  • Pour réaliser le génie de ce grand écrivain qui a écrit cette œuvre en 1 nuit (qui dit mieux ?)
  • ...
  • Pour lire !

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