Par la Nordiste,
Ah
Mademoiselle Cren, je vous aime ! Professeur de français durant mon
année de seconde.
Contre toute
attente, contre tout a priori, elle a réussi avec une phrase à me
faire aimer Balzac, à me faire dévorer le Père Goriot,
"... une
longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un
facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme
de style ..."
Cette phrase
est ma petite madeleine de Proust. J'entends encore Mademoiselle Cren
nous dire que le son "s" est omniprésent dans cette phrase
car on entend le facétieux écrire sur cette toile cirée
dégoûtante.
Oui Balzac
aime les descriptions, mais elles ne sont pas rébarbatives. Quand on
les écoute, on sent l'ambiance, l'odeur de la pièce. On entre
complètement dans son œuvre.
Le Père
Goriot est un père qui aime aveuglement ses 2 filles, qui se fichent
éperdument de lui mais pas de son argent. (Je me les suis toujours
représentées comme Javotte et Anastasie, les belles-sœurs de
Cendrillon). Pour financer les frasques amoureuses et le train de vie
de nouvelles bourgeoises arrivistes, il leur donne tout son argent,
quitte à s'appauvrir et à réduire ses appartements. Nous voyons la
descente sociale du père pour la montée sociale des deux sœurs. La
fin de l'histoire n'est pas heureuse mais malgré tout, on se prend
d'affection pour ce père et on en vient à détester ses 2 filles
qui ne le méritent pas.
Pourquoi le
lire lui plus qu'un autre ?
- Pour se vanter d'avoir terminé au moins un Balzac
- Pour découvrir cet univers balzacien aux milles et un personnages
- Pour réaliser le génie de ce grand écrivain qui a écrit cette œuvre en 1 nuit (qui dit mieux ?)
- ...
- Pour lire !
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