mardi 30 septembre 2014

"Mon année Salinger" de Joanna Smith Rakoff



Par la Sudiste,

C’est assez rare que je lise des romans de la rentrée littéraire dès la rentrée littéraire. Oui, j’ai toujours un temps de retard sur la sortie des livres. Mais cette année, j’ai une super amie normande qui passe son temps à me parler bouquins, alors forcément j’ai plongé. Je me suis fait ma petite wishlist (“petite” c’est juste pour la forme, en vrai il me faudrait des années pour en venir à bout). Bref, en faisant ma chasse aux livres de la rentrée littéraire, j’ai totalement craqué sur “Mon année Salinger” dont j’ai découvert les premières pages sur “My Little Bookclub”.

Joanna Rakoff, aspirante écrivaine, a la petite vingtaine dans les années 90. Elle vient de finir ses études et se retrouve plongée dans la vie active new-yorkaise: job de bureau dans une agence littéraire vieillotte, petit appart à peine salubre, mini budget… Rien de bien folichon, pas facile de découvrir la vie d’adulte loin du confort financier et matériel du giron parental.

La vie à “L’Agence” semble bien morne à Joanna. Elle passe ses journées à taper des lettres, enregistrées sur dictaphone par sa patronne, sur une antique machine à écrire, dans un bureau comme figé dans les années 50. En plus, sa chef semble n’avoir qu’une obsession: un certain “Jerry”. Joanna ne doit surtout pas transmettre de courrier à Jerry, elle ne doit lui poser aucune question, elle ne doit répondre à aucune sollicitation le concernant et lorsque, dans de très rares occasions, elle l’a au téléphone, elle ne doit surtout surtout pas l’importuner.

Je n’ai jamais lu aucun livre de Salinger (honte à moi? Sûrement!) mais grâce au récit de Joanna Smith Rakoff, j’ai l’impression de le connaître, de connaître ses oeuvres, ses personnages. Elle m’a donné envie de le lire, parce qu’il l’a touchée elle, et que moi, je me reconnais en elle. Elle a quasiment le même âge que moi, j’ai l’impression d’avoir traversé la même phase “perdue dans la grande ville/fauchée/appart minable/seule au milieu de la foule”. Elle est, comme moi, amoureuse de livres, de littérature, d’écriture. Elle me parle, cette fille pourrait être ma meilleure amie, elle pourrait être moi il n’y a pas si longtemps. Je sais ce qu’elle pense, je sais ce qu’elle ressent et du coup, moi aussi je veux lire Salinger, moi aussi je veux m’identifier à Franny, moi aussi je veux découvrir “L’attrape-cœur” avec plusieurs années de retard.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre?
  • Pour découvrir ce personnage qu’était J.D. Salinger et vivre ses oeuvres
  • Pour découvrir l’histoire d’une jeune femme cultivée qui glisse doucement vers l’âge adulte
  • Pour être transporter dans un univers où rien n’importe plus que les livres
  • Parce que le style de Joanna Smith Rakoff est un ravissement sans fioriture débordant d’honnêteté, de simplicité et de délicatesse
  • Pour lire!

"Bonjour Tristesse" de Françoise Sagan



Par la Nordiste,

Je me suis enfin décidée à lire "Bonjour Tristesse" le jour des 10 ans de la mort de Françoise Sagan, donc ... le 24 septembre 2014.

Honnêtement, je pense l'avoir fini le 26 septembre ... 2014 (tu t'attendais à quoi ?)

Françoise Sagan a écrit cette œuvre littéraire à 18 ans, moi je dis Chapeau !

Cécile est une jeune fille de 17 ans, sortie depuis 2 ans de pension. Elle passe son été dans une station balnéaire méditerranéenne avec son père et sa compagne du moment. L'ambiance est bonne. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, quand il veut, avec qui il veut. Cécile alterne donc grille-pain sur la plage, baignade dans une mer calme et solitaire, longues heures à ne penser à rien. Son père, pour une raison inconnue,  invite à rejoindre ce trio bohème, une ancienne amie de feu sa mère, Anne. Anne est intelligente, pimpante, stricte, mène une vie structurée. Anne plombe l'ambiance et oblige Cécile à bachoter pour son rattrapage du bac. Quand son père lui annonce son mariage avec Anne, Cécile met en marche un plan machiavélique avec Elsa l'ancienne compagne de son père et un jeune homme rencontré sur la plage. Son but ? Faire comprendre à son père que Anne la sophistiquée ne lui convient pas ...

Entre réflexions sur soi, plan machiavélique amoureux, ambiance lourde, Françoise Sagan nous entraîne dans un huis-clos où l'on ne sait qui en ressortira vainqueur.

Ce qui compte n'est pas la fin de l'histoire en soi, mais le cheminement intellectuel de Cécile.
Avec une écriture simple mais profonde, Françoise Sagan a écrit un best seller à seulement 18 ans !

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour le cheminement intellectuel de Cécile qui passe de mollusque à jeune femme
  • Pour ce huis clos amoureux où la tension est à son comble entre les protagonistes
  • Pour comprendre comment en 150 pages, Françoise Sagan est devenue une auteur reconnue
  • Pour vivre une relation compliquée entre le père et la fille
  • ...
  • Pour lire !

"Seules les traces font rêver" de Patrick Poivre d'Arvor



Par la Nordiste,

Choisir un livre juste pour le titre, ça c'est fait.

Dévorer ce livre, c'est fait aussi.

Dans ce livre, point d'intrigue, point de début, point de fin.

366 pages où Patrick Poivre d'Arvor nous livre sa vie, ses innombrables rencontres avec les grands et les petits de ce monde.

PPDA se révèle au travers de ses rencontres ou de ses pertes. Nous y découvrons un homme sensible, un homme ouvert, un homme juste, un homme blessé par la vie.

Du Dalaï Lama à François Hollande, en passant par Mère Térésa, Blaise Cendrars, Jean-Marie Le Clézio, Bernadette Chirac, le Commandant Cousteau, Florian, ... PPDA dresse mille et un portraits justes de toutes ces personnalités. Il a un regard vif sur le monde d'aujourd'hui. Plus que le journaliste, c'est l'Homme de Lettres qui nous raconte sa vie et qui se sait chanceux de toutes ces rencontres qui l'ont changé.

Pour la dévoreuse de livres que je suis, point de jalousie mais juste une envie de pouvoir rencontrer un jour tous ces grands qui me transportent au fil des pages, à commencer par PPDA.

Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?

  • Pour découvrir PPDA autrement qu'en présentateur de journal télévisé
  • Pour découvrir (je n'ai pas de synonymes en tête) mille et un portraits de personnes qui ont changé notre monde un jour ou toujours
  • Pour son style vif, nostalgique mais jamais mélancolique
  • Pour changer des policiers ou de la comédie
  • Pour lire !

mercredi 24 septembre 2014

"Jane Eyre" de Charlotte Brontë




Par la Sudiste,

Comme une bonne centaine de millions de personnes à travers le monde, j’ai lu Twilight. Et comme une majorité de ces lecteurs, j’ai rebondi en lisant « Les Hauts de Hurlevent » d’Emily Brontë. Et j’en suis venue à sa sœur, Charlotte Brontë et son roman phare « Jane Eyre ». Comme une majorité de cette majorité de lecteurs ? Ca, je ne sais pas, mais je l’imagine aisément. Je l’imagine aisément, parce que lorsque l’on pénètre l’univers des sœurs Brontë (je me réserve Anne pour très bientôt), on ne veut pas en sortir, et on en veut toujours et encore plus.

Jusque là, Charlotte est ma préférée. J’ai adoré Jane Eyre, cette petite orpheline recueillie par une tante à qui on n’a pas laissé le choix et qui s’en serait bien volontiers passé. Jane est ainsi élevée avec ses cousins mais a toujours été considérée comme un être inférieur. Souffre-douleurs de ces affreux petits bourgeois (tante comprise), la petite Jane finit par craquer à l’âge de 10 ans après qu’une punition lui ait valu une syncope, se rebellant ouvertement contre sa tutrice. Et la voilà partie pour un pensionnat de jeunes filles : Lowood. Là-bas, elle se fait une amie et se prend d’affection pour la bienveillante Miss Temple, supérieure du pensionnat, qui le lui rend bien. La vie du pensionnat évolue, les conditions s’améliorent considérablement après une affreuse épidémie de tuberculose et Jane reçoit une très bonne éducation. Elle fera à Lowood ses premiers pas d’enseignante.

Mais, elle désire prendre son envol. La voilà donc qui se retrouve au service de M. Rochester, dont la laideur et le caractère taciturne le rend franchement inquiétant (je pense que j’aurais facilement été terrifiée face à un tel bonhomme), devenant la gouvernante de la petite Adèle. Peu à peu, elle apprend à connaître son maître dont elle finit par tomber follement amoureuse. Mais plusieurs obstacles se dressent entre eux. D’abord, la grande différence de classe sociale entre eux mais surtout les terribles secrets dissimulés dans le manoir de Thornfield.

Pour la suite, je vous laisserai le soin de la découvrir par vous-même.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Pour l’ambiance qui se dégage du roman : en quelques pages, on se trouve plongé dans une campagne anglaise, froide, sombre et venteuse. A lire l’hiver, avec un plaid, un feu de cheminée et un chocolat chaud.
  • Pour le style hypnotique de Charlotte Brontë
  • Pour le caractère fier et très digne de Jane
  • Parce que c’est un magnifique roman, une magnifique histoire d’amour, magnifiquement bien écrite
  • Pour lire

"Les allumettes suédoises" de Robert Sabatier




Par la Nordiste,

Encore une découverte littéraire grâce à Bonne-Maman ... ce que je peux lire tous les étés en Sologne ...
Je pense que c'est le premier livre où j'ai réussi à pleurer avant la 10ème page. Livre ou film, je suis une vraie madeleine mais je ris rarement.

Olivier a 8 ans, une Maman mercière. Un matin, Maman ne se réveille pas, Olivier est orphelin. Olivier se retrouve transbahuté dans un monde de grands, dans un monde inconnu où il ne trouve pas sa place, où on le pose là comme un vulgaire paquet de linge sale.
Olivier est d'abord recueillit par Albertine la voisine et continue à vivre paisiblement avec ses copains dans son quartier. Puis ce sont de vagues cousins Elodie et Jean qui le prennent contre leur gré. Malgré tout, Olivier continue à vivre dans son quartier et nous raconte ses milles et unes anecdotes avec Bougras, Mac, Mado, ... Un enfant perdu au milieu d'un océan d'adultes et qui se raccroche à la moindre branche amicale.

La fin du livre annonce le début du second ... Olivier atterrit de façon durable chez son Oncle ... Fin de l'enfance ... Fin de la Rue ...

Robert Sabatier nous raconte l'enfance d'Olivier mais il nous parle de son enfance sur la Butte. Une enfance où les soucis n'existaient pas, une enfance pleine de rêves ensoleillés, une enfance où la rue est ton amie et t'aide à avancer dans la vie. Une enfance teintée de nostalgie.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Car "Les allumettes suédoises" est le premier tome de la Sage d'Olivier, une sage pleine de sentiments et de vie
  • Pour cette œuvre magnifique qui peut te faire pleurer à chaque coin de page
  • Pour découvrir une de mes nombreuses Madeleine de Proust
  • ...
  • Pour lire !

"Les Contemplations" de Victor Hugo




Par la Nordiste,

Ah Victor Hugo, un de mes auteurs préférés. Un génie littéraire dans tous les genres : roman, poésie, théâtre, ...
En classe de seconde, Mademoiselle Cren (encore elle !) nous demande de faire une fiche de lecture sur un recueil de poésie. J'ai choisi les Contemplations car Bon-Papa nous récitait régulièrement le XIVème poème du Quatrième livre :

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."

Qui n’a jamais entendu ce magnifique poème ?
Oui c’est un poème d’amour …
Non ce n’est ni pour sa femme, ni pour sa maîtresse …
Oui c’est pour sa fille, Léopoldine
Oui, elle est morte (noyée lors de son voyage de noces, c’est balot)
Non ce n’est pas rébarbatif même si c’est de la poésie
Oui, tout le recueil est une immense déclaration d’amour et de souvenirs à Léopoldine (la fifille à son papa)
Non, vous n’êtes pas obligés de tout lire d’une seule traite
Oui c’est un classique de la littérature française
Non, personne ne vous demande d’apprendre ce poème par cœur (quoi que …)

Pourquoi le lire lui plus qu’un autre ?
  • Pour une fois l’amour exprimé est paternel et pas uniquement amoureux ou sexuel
  • Pour lire au moins un poème connu de tous par son émotion, par ses mots, par sa syntaxe
  • Pour voir Victor Hugo en père et pas que en écrivain ou en homme politique
  • Pour lire !

"Un sac de billes" de Joseph Joffo




Par la Nordiste,

Découvert grâce à Bonne-Maman, je tiens particulièrement à ce livre car avec lui je peux oser imaginer ce qu'ont vécu nos grands-parents pendant la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai rencontré 15 ans plus tard Joseph Joffo au salon « Etonnants Voyageurs » de St Malo. Je lui ai demandé de dédicacer le livre à Bonne-Maman, pour les milliers de découvertes littéraires que je lui dois.

Joseph Joffo est un petit parisien de 10 ans qui vit paisiblement avec son frère Maurice 12 ans et ses parents. Papa est coiffeur, Maman à la maison. Joseph nous raconte sa vie insouciante de petit garçon, ses copains d'école, ses parties de billes, ... Joseph nous raconte aussi l'étoile jaune cousue, le racisme, l'amitié entre gamins. Puis arrive la fuite de Paris pour ... Nice, Menton, la liberté. De péripéties en cachettes, de mensonges en découvertes, nous suivons l'itinéraire de deux enfants que la guerre n'épargne pas mais qui gardent malgré tout cette force : l'enfance.

"Un sac de billes" fait partie des livres que tout un chacun devrait avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Quand je n'arrive pas à me décider sur le choix d'une lecture, je me replonge pour une énième fois dans "Un sac de billes". Je pleure devant tant de cruauté, devant tant de pertes inutiles. Je suis charmée par l'innocence et l'espièglerie bon enfant de Joseph et Maurice. Je suis admirative de leur courage et de leur force. Je suis respectueuse envers toute cette génération. Je redeviens cette petite fille de 10 ans qui est tombé dans ce sac de billes grâce à une grand-mère aux milles et un livres.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour vivre la Seconde Guerre Mondiale au travers des yeux d'enfants
  • Pour lire un best-seller
  • Pour lire un classique avant qu'il ne vous soit imposé en classe
  • ...
  • Pour lire !

vendredi 19 septembre 2014

Le coloriage pour adultes



A moins de vivre dans une grotte depuis plusieurs mois, vous n’avez pas pu passer à côté. Le coloriage pour adultes, c’est LA nouvelle tendance.

On en vante partout ses mérites anti-stress. Il en existe des dizaines, des centaines de sortes : inspiration zen, jardins, mandalas comme quand on était petits. Ils sont partout, dans toutes les vitrines de librairie.
Et je les ai testés !

J’ai craqué pour un cahier inspiration jardin, tout plein de jolies fleurs, de feuilles aux formes arrondies ou complexes, toutes bourrées de microscopiques détails à colorer selon mon envie et mon humeur. Je me suis équipée de chouettes feutres stabilo à mine hyper fine et me voilà partie. Bon, je me la joue hyper girly et coloré, à coup de rose, bleu turquoise, jaune et orange.



Et j’accroche direct. Je m’use un peu mes petits yeux de myope sur les touts petits dessins mais j’adore. J’en fais au bureau (pendant la pause dej’, hein !), devant la télé, dans le lit avant de me coucher… Et ce qui est terrible c’est que oui, ça fonctionne. Pendant quelques minutes, je me concentre tellement à ne pas déborder, à réfléchir à quelle couleur coordonner avec mes beaux pétales mauve que j’en oublie tout le reste. Adieu le stress, l’anxiété, la fatigue ou la déprime, je m’évade et j’adore ça.

Un seul mot pour cette nouvelle tendance : addictive !

Succombez, je vous promets que vous ne regretterez pas ;)


jeudi 18 septembre 2014

"Le Petit Prince" d'Antoine de St Exupéry




Par la Sudiste,

Rares sont les livres qui grandissent avec nous. Je parle de ces livres que l’on lit à 8 ans, comme à 20, 30 ou 80 ans. Je parle de ces livres qui se révèlent à nous sous un nouveau jour à chaque lecture. Je parle de ces livres dans lesquels nous trouverons toujours une réponse à nos questions, à nos tourments, qui nous accompagnent au fil des évènements de notre vie.

Il y a cependant un livre. Que je chérie depuis toujours. Que je découvre à chaque fois. Qui me rappelle l’enfance sans jamais m’infantiliser. Qui m’apporte la paix quand mon esprit s’agite, qui me ramène à la petite fille en moi, qui me permet de prendre les bonnes décisions quand je doute.
Ce livre, c’est « Le Petit Prince », d’Antoine de St Exupéry.

Lisez-le enfant, vous découvrirez un merveilleux conte, plein de tendresse, d’innocence et de poésie. Lisez-le adulte, vous prendrez une belle leçon philosophique qui vous plongera dans la quête de votre âme d’enfant. Quand vous doutez, « Le Petit Prince » vous rappelle ce qui est vraiment important dans la vie. Laissez-le parler à votre cœur, chérissez votre âme d’enfant, ne devenez jamais un adulte qui ne sait plus rêver et se laisse perdre dans les turpitudes du quotidien. Réapprenez à voir le mouton dans la boite, l’éléphant dans le boa et la magie dans les yeux de vos enfants.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Pour regarder notre effroyable monde d’adulte avec des yeux d’enfants
  • Pour sauvegarde cette petite parcelle enfantine qui subsiste dans notre cœur, celle qui nous donne envie de sauter dans les flaques, de faire craquer les feuilles mortes sous nos bottes ou qui nous pousse à toujours croquer nos Petits Lu en commençant par les coins
  • Pour faire un break dans notre vie qui file à 1000 à l’heure
  • Pour nous rappeler les vraies valeurs de la vie : l’amour, le bonheur, l’amour, l’amour, toujours l’amour. Et la tendresse.
  • Pour apprendre à dessiner un mouton. Ou un boa.
  •  …
  • Pour lire !

"Le mystère Sherlock" de J.M. Erre




Par la Sudiste,

Prenez dix universitaires totalement passionnés par Sherlock Holmes au point d’en avoir fait un véritable sujet d’études : l’holmésologie. Prenez un enjeu de taille : l’attribution de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne, attribuée par le père fondateur du mouvement, un brin gâteux. Ajoutez une jeune journaliste sous couverture. Enfermez ce beau monde nourri aux romans policiers dans un chalet suisse coupé du monde suite à une avalanche. Et vous obtenez un polar palpitant, grinçant d’humour noir, bourré de jeux de mots, de calembours et de réparties cinglantes (et sanglantes).

J.M. Erre nous offre avec « Le Mystère Sherlock » un parfait polar façon Cluedo. Qui donc a tué Rodriguez dans l’escalier ? Et où est donc passé le Professeur Gluck ? Où sont les armes du crime ? Qui est le prochain sur la liste? Et les interrogations se multiplient aussi vite que la liste des coupables potentiels s’amenuise.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Parce qu’avec ce genre de bouquin, ce n’est plus de la lecture, c’est du plaisir à l’état pur
  • Pour se dépoussiérer les neurones et se la jouer détective amateur
  • Pour les dialogues loufoques
  • Pour lire !

"Comme un roman" de Daniel Pennac




Par la Nordiste,

Tout le monde connaît Daniel Pennac avec sa série magnifique sur la famille Malaussène (post à venir).

Mais qui connait cette œuvre, ni roman, ni essai philosophique, juste un très beau plaidoyer sur la lecture?

Commençons tout de suite par un extrait pour mieux vous expliquer ce livre:
" Les droits imprescriptibles du lecteur
  1. Le droit de ne pas lire
  2. Le droit de sauter des pages
  3. Le droit de ne pas finir un livre
  4. Le droit de relire
  5. Le droit de lire n'importe quoi
  6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
  7. Le droit de lire n'importe où
  8. Le droit de grappiller
  9. Le droit de lire à voix haute
  10. Le droit de nous taire"

Ici Daniel Pennac s'adresse à nous comme à ses élèves. Oui Daniel Pennac est professeur de français et je mentirais si je vous disais que je n'ai jamais rêvé de l'avoir comme professeur.
Daniel Pennac s'adresse à nous, non pas pour nous exhorter à lire mais tout simplement pour nous réapprendre à lire avec plaisir, pour le plaisir.

Oui la lecture ne doit pas être une corvée, ni un exercice réalisé avec des pieds de plombs. La lecture doit être un plaisir. Elle doit nous transporter. Encore faut-il que nous nous laissions transporter.

Rempli d'anecdotes, rempli de conseils distillés sur le ton de l'amitié, Daniel Pennac nous réapprend un des fondamentaux de la littérature.

Il n'y a pas de fin à ce livre car il n'est que le commencement d'une longue aventure livresque ...

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour réapprendre que lire est un pur plaisir
  • Pour rentrer pendant 200 pages dans la tête d'un prof de français
  • Pour pouvoir offrir ce livre à tous les professeurs de français et de littérature ... on ne sait jamais
  • ...
  • Pour lire !


Par la Sudiste,

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré lire. Sauf les bouquins imposés à l’école ; ceux-là, je les détestais ! Sûrement plus par principe qu’autre chose. Je ne supportais pas que l’on m’impose un livre, je ne supportais pas qu’on me dise quand le lire (surtout quand j’avais encore une liste de 10 bouquins minimum que je voulais lire, moi personnellement) et je supportais encore moins qu’on m’impose l’analyse que j’étais censée en faire.

Je les ai tous rejetés en bloc, jusqu’au jour où, en seconde, mon prof de français nous a demandé de lire « La Fée Carabine » de Pennac. Bon, le titre avait l’air sympa, et j’adorais mon prof…j’avais envie de faire confiance ! Et je n’ai pas eu tort. Pennac n’aura eu besoin que de quelques pages et de transformer un mec en fleur pour faire de moi une inconditionnelle.

Et dans ma boulimie pennacienne, j’ai bien entendu lu « Comme un roman ». J’ai toujours eu un tas de manies de lectrice que je pensais inavouables. Pennac m’a décomplexée : oui, j’ai le droit de commencer un livre par la dernière phrase ; oui, j’ai le droit de sauter les descriptions quand je sature ; oui, j’ai le droit de rapidement balayer des yeux les pages qui suivent celle que je suis en train de lire, juste pour voir si mon personnage préféré va faire une apparition ; non, je ne suis pas obligée de finir un bouquin si je ne l’aime pas ; et oui, je peux avouer que j’aime tellement Twilight que j’ai lu les 4 tomes au moins 10 fois.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Et ben finalement, non, vous n’êtes pas obligé de le lire : vous pouvez le feuilleter, le dévorer, ne lire que quelques pages…ou juste la fin, ou vous en servir de repose-tasse à thé.
  • Pour vous décomplexer de vos habitudes de lecture
  • Pour apprendre que vous n’êtes pas obligé d’écouter, apprendre et régurgiter tels quels les arguments de votre prof de français, et que vous avez le devoir de réfléchir par vous-même
  • Pour comprendre que vous n’êtes pas obligés d’interpréter un lire, vous pouvez le lire et l’aimer juste pour ce qu’il est, littéralement.
  • Pour lire…ou pas !

mercredi 17 septembre 2014

"Un avion sans elle" de Michel Bussi




Par la Nordiste,

Eté 2013, je vais rendre visite à ma marraine à Toulouse. Elle lit un livre, elle lit ce livre. Je repars avec.

Depuis 18 ans, Crédule Grand-Duc, détective de seconde zone, engagé par la famille De Carville se pose une seule et même question : qui est cette petite fille trouvée le 23 décembre 1980 lors d'un crash d'avion dans le Jura ? Emilie Vitral ? Lyse-Rose de Carville ? Elle s'appelle Emilie Vitral sur décision de justice mais sans véritable conviction ni preuve. 18 ans de vaines recherches. Alors qu'il referme son dossier, un premier flash (de génie) lui apparaît avec la réponse. Le deuxième flash (plus agressif le flash du couteau) le tue.
Peu après, Emilie disparaît. Où est-elle ? Qui est-elle ?
Marc, son frère, (un peu amoureux le frérot) part à la recherche de sa soeur et de la vérité.
Attention, la vérité vous attend n'importe où et peut faire mal ... Méfiance

573 pages haletantes où le passé se mêle au présent, où les bons sont peut-être aussi les méchants, où la vérité joue avec nos nerfs
573 pages prenantes où chaque indice nous aide et nous emmêle un peu plus
573 pages qui s'avalent comme un rien

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de tous ces indices emberlificotés
  • Pour lire un policier avec une fin pas malheureuse (je n'en dirai pas plus)
  • Pour découvrir que les professeurs universitaires ne sont pas que poussiéreux et soporifiques
  • ...
  • Pour lire !

mardi 16 septembre 2014

"Le Visiteur" de Eric-Emmanuel Schmitt




Par la Nordiste,

J'ai découvert cette pièce, une des premières d'Eric-Emmanuel Schmidt, en regardant une émission à laquelle il participait. Pour tout vous dire, "La parenthèse Inattendue" sur France 2.

Eric-Emmanuel nous "avouait" l'émotion qu'il avait à en parler à chaque fois car c'était un peu son histoire.
Nous sommes en Allemagne, un soir d'avril 1938. La guerre n'est pas encore déclarée dans l'Europe mais l'Allemagne - principalement la communauté juive - subit déjà une pression politique et religieuse. Sigmund Freud passe une soirée paisible avec sa fille Anna. Alors qu’elle est partie se coucher, un Inconnu se présente à Freud. A partir de cet instant commence un dialogue entre Freud (athée et scientifique) et Dieu. Très vite, nous avons l'impression que c'est Freud qui se trouve sur le divan et Dieu qui le psychanalyse. Un dialogue improbable ancré dans la réalité.

Grâce à Freud et à l'Inconnu, c'est notre volonté de croire ou de ne pas croire qui se pose. Ai-je pris la bonne décision ? Ai-je raison ? Une œuvre théâtrale en un seul acte mais qui entraîne moult questions.

Pourquoi le lire, lui, plus qu'un autre ?
  • Justement pour ce dialogue improbable entre Freud et Dieu
  • Pour découvrir ce grand auteur français dans un registre où il est moins connu
  • Pour s'amuser de la résistance sans faille de Freud qui remet tout en question, sauf ce dialogue avec un Inconnu qu'il appelle Dieu ... oups 
  • ...
  • Pour lire !

lundi 15 septembre 2014

"Fœtus et fœtus" de Wayne





Par la Nordiste,

Mais oui, il n'y a pas que Balzac ou Hugo (mais je ne vous en ai pas encore parlé ... je vais vite y remédier) dans la vie.
Il y a aussi des livres plus légers.
Dans cette catégorie de livres légers mais pas neuneu, il y a un OVNI : "Fœtus et fœtus"
Racontée en planches de bande dessinée, nous suivons l'évolution de Louis et Karl, des jumeaux bien au chaud dans le ventre de leur mère. Jumeaux mais opposés en tout point. L'un est hystériquement joyeux, l'autre maladivement taciturne. Durant 9 mois, ils découvrent avec philosophie et humour (plus ou moins sarcastique) la vie, les relations humaines, la famille, la musique, la bouffe de Maman ...
Un délicieux moment qui nous détend.



Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?
  • Car aucun livre n'a jamais abordé la psychologie fœtale
  • Pour changer des livres poussiéreux de la littérature classique
  • Pour rire de la grossesse et des sautes d'humeur de Madame
  • Pour lire !

vendredi 12 septembre 2014

"Mary Poppins" de P.L. Travers




Par la Nordiste,

Et bien oui ! Mary Poppins ne sort pas uniquement de l'imagination de Walt Disney.
Mary Poppins est avant tout un livre pour enfant.

Je l'ai découvert il y quelques mois, avant j'étais aussi ignorante que vous.

Suite à la démission d'une énième gouvernante chez les Banks, Monsieur fait paraître une annonce demandant une nouvelle gouvernante à fort potentiel. En même temps, pas facile de gérer jour et nuit 4 adorables petits diablotins : Jane, Michaël et les jumeaux John et Barbara.

Et voilà que leur tombe du ciel une gouvernante stricte mais douce, énigmatique et enjouée.
Nous redécouvrons l'histoire de Mary Poppins, les rêves qu'elle apporte, la magie qu'elle transporte, les leçons qu'elle divulgue aux petits et aux grands.

J'ai découvert Mary Poppins sous un autre visage, un visage moins niannian et plus réaliste. J'aime encore plus Mary Poppins.

Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre ?
  • Pour découvrir Mary Poppins, la vraie
  • Pour mieux apprécier le film de Walt Disney
  • Pour partager un moment convivial avec ses enfants
  • Pour rester un enfant
  • ...
  • Pour lire !

jeudi 11 septembre 2014

"Une seconde avant Noël" par Romain Sardou




Par la Nordiste,

Autant le dire tout de suite pour ne pas avoir à revenir dessus. Oui , Romain Sardou est le fils du chanteur Michel Sardou. Et alors ??

Laissons le père et revenons au fils ...

Harold Gui est un jeune garçon orphelin de 9 ans qui survit péniblement dans un orphelinat glauque, sombre, sans humanité, au nord de l'Angleterre. Harold est notre Oliver Twist dans ce roman teinté d'une forte inspiration dickensienne. Mais Harold est voué à un destin exceptionnel. Sans rien demander, il a été désigné volontaire par une équipe de fées, elfes et tout un tas de créatures magiques pour ... sauver Noël, rien que ça ! Les anges sont-ils devenus fous ? Après tout, cela fait juste 1000 ans qu'ils ont déguerpi de la Terre et s'ont partis pour d'autres cieux plus cléments. Un peu déconnectés de la réalité les Sages ... Pendant que tout va de mal en pis pour Harold, Balbeck l'émissaire des Sages arrive enfin sur Terre pour choisir et emmener Harold. Vous imaginez une telle mission menée par un enfant paumé de 9 ans et un génie un peu beaucoup gauche ? La partie ne semble pas gagnée. Et pourtant ! Sauver Noël, créer une myriade de jouets, lister tous les enfants de la terre ? Un jeu d'enfant quand on est aidé d'une armée de sympathiques lutins, enfin presque un jeu d'enfant ...

"Une seconde avant Noël" est un mélange de Dickens avec une touche de magie, c'est la sombre réalité de Dickens mais avec une bougie lumineuse à chaque page. Un petit bijou.

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour découvrir que chaque famille peut avoir plusieurs talents (et quel talent que celui du fils !)
  • Que Noël n'est pas que commercial
  • Que Dickens a un fils littéraire
  • Pour réaliser combien la méchanceté sans cœur des adultes est déconnectée de la magie de l'enfance
  • ...
  • Pour lire !

"Matilda" de Roald Dahl




Par la Sudiste,

Matilda est une petite fille absolument extraordinaire. Malheureusement, sa famille, elle, est pire qu'ordinaire, elle est odieuse! Entre une mère complètement stupide, accro au bingo et un père exécrable et totalement véreux, les deux ne vouant de culte qu'à leur écran de télévision bourré d'émissions débiles, on ne sait pas comment Matilda s'en est si bien sortie. A mon avis, la cigogne s'est trompée de porte, mais bon...

Le réconfort qu'elle ne peut trouver auprès de ses parents, elle le trouve dans les livres. A même pas 3 ans, Matilda sait lire, même qu'elle a appris toute seule! Alors elle dévore tout ce qui lui tombe sous la main, et en très peu de temps, elle a épuisé les livres pour enfants. Alors elle se plonge dans Dickens, Hemmingway, ..., tous les grands classiques passent entre ses minuscules mains.

Mais, alors qu'elle est ravie de pouvoir enfin aller à l'école, elle déchante bien vite en rencontrant l'affreuse directrice, Mlle Legourdin! Heureusement, la jeune et douce institutrice est là pour veiller sur ses élèves...et Matilda se découvre de bien étranges et merveilleux talents...

A mon souvenir, c'est le premier livre dans lequel j'ai plongé au point de ne plus vouloir le lâcher, ni à table, ni en marchant, ni pour dormir. Parce que le monde de Roald Dahl est immense, plein de magie, de bonheur, de personnages intrigants, de choses terribles et merveilleuses à la fois.

Pourquoi le lire, lui, plus qu'un autre?
  • Parce que Roald Dahl, ok c'est "à partir de 9 ans", mais il n'y a pas d'âge pour s'arrêter
  • Pour découvrir un univers captivant
  • Pour apprendre à nos enfants qu'ils peuvent tout faire, peu importe les obstacles
  • Pour retrouver son âme d'enfant
  • ...
  • Pour lire

mardi 9 septembre 2014

Le grand jeu de la littérature




Par la Nordiste,

Il existe une catégorie de personnes (dont je fais partie) où lire est naturel, indispensable, vital, ...
Nous ne sommes pas bon pour l'asile mais pour les librairies, les bibliothèques.
A un anniversaire, mes parents, voulant tester mes connaissances littéraires, m'ont offert "Le grand jeu de la littérature".

Devant ce cadeau, j'ai hésité entre rire ou pleurer. Non en fait je ne savais pas trop à quoi m'attendre.
Il s'agit en fait d'un Trivial Pursuit mais uniquement sur la littérature française, enfantine, étrangère, ...

Je te vois arriver avec tes gros sabots d'anti-livres.
Non, ce n'est pas uniquement pour des binoclards intello habillés comme un sac
Toute la famille peut jouer, enfin sous 2 conditions, savoir lire et avoir lu quelques livres

Alors oui, je ne joue pas tous les jours, mais chaque partie a son lot de surprises, d'anecdotes, de fous rires et surtout de … je sèche, je l'ai sur le bout de la langue, euh ...

Pourquoi l'acheter, lui plus qu'un autre ?
  • Pour augmenter sa liste d'achats de livres à chaque partie
  • Pour évaluer ses connaissances littéraires
  • Pour s'apercevoir que nous ne connaissons qu'une infime goutte d'eau dans l'univers de livres
  • Pour se faire mettre la pâtée par sa filleule de 11 ans qui a eu une chance inouïe en tombant sur les questions d'Harry Potter ou sur le livre étudié en classe (pfff chance du débutant)
  • Pour renouveler les questions du Trivial Poursuit
  • Pour réaliser qu'il n'y a pas que le Monopoly dans la vie
  • ...
  • Pour lire !

"Perceval ou le roman du Graal" de Chrétien de Troyes




Par la Sudiste,

Les contes du Graal et les aventures des chevaliers de la Table Ronde, le roi Arthur, Guenièvre et Merlin, tous fascinent les lecteurs depuis de très nombreuses générations.

Ecrit au XIe siècle par Chrétien de Troyes, l’un des premiers romanciers de la littérature française, Perceval ou le Roman du Graal nous mène à découvrir l’incroyable parcours de Perceval, élu de la quête de la Sainte Coupe, de pauvre paysan, naïf et ignare à grand chevalier respecté de la non moins célèbre Table Ronde.

De merveilles en merveilleux, d’actes de bravoure en terribles malédictions, Chrétien de Troyes nous plonge dans une magnifique quête moyenâgeuse.

Je défends ici la version Folio Classique, avec une préface d’Armand Hoog. Il existe plusieurs traductions de ce texte, de l’ancien français vers le français moderne, et celle-ci (comme toutes les autres) ne fait pas l’unanimité.  En ce qui me concerne, je trouve que cette édition est un bon compromis. Elle permet aux communs des mortels d’accéder à ce grand classique de la littérature médiévale tout en conservant suffisamment de mots et de tournures de phrases d’époque pour respecter l’œuvre d’origine et satisfaire les amoureux d’ancien français.

Pourquoi le lire, lui, plus qu’un autre ?
  • Parce que c’est l’essence même du mythe de la Table Ronde
  • Parce qu’on aime les tournures de phrases alambiquées et les mots poussiéreux qui nous transportent plusieurs siècles en arrière
  • Parce que les histoires de preux chevaliers et de pucelles en détresse, ça nous fait rêver
  • Pour voir d’un nouvel œil cette œuvre qui vous a peut-être été imposée au bac
  • Pour lire!

lundi 8 septembre 2014

"Trente ans ou presque" de Tyne O'Connell




Par la Nordiste,

Il est des livres dont on ne se souvient plus la raison ni le moment de l'achat, mais où on est heureux de l'avoir fait, cet achat. "Trente ans ou presque" en fait partie.

Saskia est une jeune londonienne de 30 ans ou presque. Assistante dans une galerie d'art, elle a la manie de faire des listes sur tout. C'est sensé l'aider dans sa vie, j'ai bien dit "sensé" ...

Prise de panique à l'approche de la trentaine ... bah oui, tout le monde sait qu'à 30 ans, ta vie sexuelle est proche du néant et que tu ne feras jamais un bon mariage (mais si tu sais, le mariage d'amour avec un beau gosse fortuné qui épatera ton indigne de mère et ta magnifique grande sœur chouchoute de tout le monde). Avec l'aide d'Alice sa colocataire, Sophie sa meilleure amie (souvent injoignable) et surtout Albert son coiffeur psy homo, Saskia va tenter tant bien que mal de survivre à l'arrivée imminente de ses 30 ans, de se demander avec qui (entre Emmanuel, Jon ou ...) elle pourrait coucher de façon durable.

Saskia pourrait être la petite sœur de Bridget Jones tellement elle est gauche dans la vie et d'un petit grain de sable insignifiant, elle transforme tout en montagne problématique. 250 pages plus tard, 25 listes après, on se sent bien dans sa vie, heureuse et surtout pas hystérique !

Pourquoi le lire, lui plus qu'un autre?
  • Pour le renouvellement du genre de Bridget Jones, avec succès le renouvellement
  • Pour le vide intersidéral et le nombre des listes écrites par Saskia pour réguler sa vie
  • Pour rire de ses rebondissements amoureux et professionnels
  • ...
  • Pour lire !

"Tistou les pouces verts" de Maurice Druon




Par la Nordiste,

D'aussi loin que remonte ma mémoire littéraire, "Tistou les pouces verts" est le premier livre à m'avoir marquée.

Le grand académicien Maurice Druon n'a écrit qu'un seul livre pour enfants : « Tistou les Pouces Verts ».
En 1968, il écrit ce roman pour enfants qui est un doux mélange de philosophie, de fiction et d'amour.

Tistou est un petit garçon de 8 ans aux boucles dorées. Monsieur Père dirige une immense usine de canons. Madame Mère ... glande avec beauté et brio.
Alors qu’il s’endort t systématiquement lors des heures de cours (soporifiques) à l'école, ses parents ont la bonne idée de lui faire découvrir la vie autrement.
Monsieur Moustache le jardinier va donc lui apprendre le travail, l'amour et le respect de la terre. Monsieur Trounadisse, le bras droit de Monsieur Père, lui fait découvrir l'ordre, la misère, la maladie ...
Tistou a un don (chut c'est un secret), il a les pouces verts. Quand il touche quelque chose en pensant à une plante, celle-ci pousse, comme par magie, dans la nuit.

Chaque page nous révèle une leçon de vie qui s'adresse à tous

Pourquoi le lire lui plus qu'un autre ?
  • Pour comprendre qu'il n'y a pas d'âge pour aborder la philosophie
  • Pour avoir la chance à 8 ans de ne pas lire que Enid Blyton
  • Pour lire une histoire que même Papa et Maman peuvent lire sans pour autant passer pour des parents attardés
  • ...
  • Pour lire!

dimanche 7 septembre 2014

"50 nuances de Grey" de E.L. James



Par la Sudiste,


Comme moi, vous n'avez pas pu y échapper, c'était LE phénomène littéraire de l'année. Les femmes en raffolent (enfin beaucoup d'entre elles), elles se l'arrachent et là tout de suite, elles attendent le 15 février pour la première adaptation au ciné. Je parle bien entendu de « 50 nuances de Grey » de E.L. James.
J'ai longuement hésité avant d'en faire l'acquisition. On ne cessait de m'en parler. Je l'ai trouvé dans un hypermarché, j'en ai lu une page au hasard, je l'ai reposé. On n'a toujours pas cessé de m'en parler, tout le monde semblait trouver ce bouquin génial. Bon, je ne voulais pas mourir idiote, j'ai franchi le pas. J'aurais mieux fait de m'abstenir.


L'histoire est plutôt basique. Ana Steele, jeune étudiante très bientôt diplômée, fait une interview d'un super-méga-business-man-milliardiaire-trentenaire-sexy pour le journal de sa fac. Elle est super intimidée, il est super intimidant... Bref, ils entament une liaison, mais attention, pas n'importe laquelle parce que le super sexy Christian Grey est carrément SM.


Et...il n'y a guère plus à en dire. Le beau ténébreux impénétrable finit par tomber amoureux de l'innocente jeune fille et blablabla.


Pourquoi ne pas le lire, lui, plus qu'aucun autre ?

  • Parce que ok, ça frétille de la culotte, mais ça nous laisse avec un électroencéphalogramme aussi plat que Jane Birkin
  • Parce que question champ lexical, la collection de l'Ecole des Loisirs n'a rien à lui envier
  • Parce que les personnages sont aussi profonds qu'un bocal à poissons rouges et que la stupidité d'Ana atteint des sommets enneigés
  • Parce que, soyons honnête, le style littéraire serait carrément mauvais s'il n'était pas plutôt inexistant



Amis amateurs de littérature, passez votre chemin sans vous retourner !